La Parentaise du Mercredi : comment vieillir sans enfant ?

La Parentaise du mercredi s’intéresse aujourd’hui à un thème que beaucoup d’entre nous redoutent : vieillir sans enfant. La plupart des gens qui se retrouvent sans enfant s’inquiètent que personne ne prendra soin d’eux durant leurs vieux jours cependant avoir un enfant ne garantie en rien cette possibilité.

Vieillir sans enfant cela peut faire peur et pourtant des solutions alternatives existent.

Lundi soir le documentaire HLM et vieilles dentelles diffusé sur France 3, nous faisait entrer dans les coulisses de la Maison des Babayagas. Habitée par des femmes hautes en couleur, cette “anti-maison de retraite” au fonctionnement atypique attise la curiosité à bien des égards.

Images extraites du site de Chloe Bruhat

La Maison des Babayagas est née en 1995 de la volonté de Thérèse Clerc de créer un endroit où vieillir de la meilleure des façons. Ce n’est qu’en 2013 que cet habitat singulier a ouvert ses portes, sous l’impulsion de son association et avec la contribution de la Ville de Montreuil et de l’office du logement social de Montreuil.

Un habitat totalement autogéré et réservé à des femmes âgées autonomes où chacune possède son appartement et participe à la vie de la communauté.

Thérèse Clerc donne une définition très singulière de ce qu’est une babayaga : “La babayaga, c’est une sorcière. Elle habite une maison sur deux pattes de poule, elle n’a plus qu’une dent, elle est bien laide. C’est une vieille garce mais ça me plaît assez.”

Un nom effectivement issu d’un personnage effrayant de contes slaves, sorte de pied de nez au regard porté sur la vieillesse. Mais ces babayagas de Montreuil se rapprocheraient plutôt des héroïnes que des sorcières. Des héroïnes qui portent vigoureusement une utopie. Celle de bien vieillir !

“J’entends moi aussi, mourir dans les meilleures conditions.” martèle la fondatrice de la Maison des Babayagas, décédée en 2016, à l’âge de 88 ans et à qui HLM et vieilles dentelles rend hommage en insérant quelques entrevues délectables.

HLM et vieilles dentelles dévoile le quotidien des ces femmes qui refusent d’être stigmatisées pour leur âge et qui continuent de vivre comme elles l’entendent tout en s’entraidant au sein de la communauté.

Cette vision des choses me parle particulièrement avec le lieu que nous avons créé sur mesure comme lieu de ressource, cela me fait entrevoir la possibilité de pouvoir construire un habitat partagé et solidaire afin de créer notre fin de vie.

Réfléchir sur le vieillir autrement me semble primordial avec l’évolution de notre société actuelle et vous comment vous voyez-vous vieillir sans enfant ?

Est-ce que vous vous confrontez déjà aux problématiques associées au fait de vieillir sans enfants (même si la présence d’enfant n’est jamais une garantie qu’on ne vieillira pas seul) ?

4 thoughts on “La Parentaise du Mercredi : comment vieillir sans enfant ?”

  1. Merci pour cet article éclairant. Effectivement le vieillissement sans enfant me questionne depuis quelques temps. Surtout pour l’aspect pratique, quand je vois comment cela s’est passé pour mes grands-parents.
    Je vois certains avantages à être sans enfant pour mieux préparer le 4e âge : sans détour, l’aspect financier qui fait que ne pas dépenser pour des enfants me permet d’économiser pour préparer ma future retraite. Et éventuellement financer une maison de retraite ou une aide à domicile de manière autonome.
    Niveau immobilier, nous avons choisi d’acheter un « petit » appartement de plain pied en plein centre ville près des transports et de toutes les commodités, qui nous conviendra toujours quand nous serons vieux et impotents – cela faisait partie de mes critères de choix. L’avantage de ne pas avoir d’enfant fait aussi que s’il faut revendre notre maison pour financer la maison de retraite, ce sera sans état d’âme comme peuvent en avoir certains parents qui veulent laisser leur maison en heritage à leurs enfants.
    A ce sujet, j’en profite pour signaler qu’en l’absence d’enfants l’heritier légal est le mari, ou si pas marié, les parents ou frères et soeurs. J’ai pris soin de rédiger un testament précis pour que mes biens aillent à qui je veux.
    Un de mes points d’attention dans mon optique de « bon vieillissement » est de rester connectée à « la jeunesse » et à l’évolution de la société. Je ne veux pas devenir une vieille ronchon qui se plaint de tout et est complètement dépassée par toutes les nouveautés. Je ne veux pas avoir besoin de toujours demander à qqu’un pr m’aider à utiliser mon nouveau téléphone / acheter un ticket de métro / etc. Je sais que cela arrive insidieusement, plus tôt qu’on ne me croit. Je vais essayer de rester hyper connectée et ouverte sur le monde pour compenser l’absence de contact quotidien avec des enfants qui mettent dans le bain des nouvelles tendances !
    Reste la question de l’isolement : beaucoup de personnes âgées sont seules et voient peu de monde. Et presque toutes ont des enfants pourtant. D’où l’importance à mes yeux de ne pas tout miser sur la famille mais de s’ouvrir sur d’autres personnes.

  2. Merci Artemise pour la découverte de cette maison des Babayagas !
    J’avoue que pour l’instant, nous ne nous sommes pas encore vraiment confrontés aux questions relatives à notre grand âge, parce que nous ne sommes pas propriétaires et que notre lieu de résidence actuel n’est pas celui où nous vieillirons. Mais c’est une chose à laquelle nous ferons attention pour pouvoir rester ensemble et autonomes le plus longtemps possible. L’exemple de mes grands-parents et de mes beaux-parents qui n’ont rien anticipé me fait prendre conscience de l’importance de s’en occuper à temps…

    1. Ce n’est pas évident de se projeter vers cette perspective mais d’être sans enfant cela nous « responsabilise » tôt quelque part et cela nous force à nous projeter pour essayer de dépendre de personne (dans la mesure du possible). J’espère aussi que d’ici là des solutions alternatives vont se déployer.

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