La Parentaise du mercredi : Comment accepter cette fatalité ?

Accepter ce qui est, c’est parfois n’avoir pas d’autre choix que de faire le deuil de ce qui était, de ce qui aurait pu être, de ce qui aurait dû être, pour vivre aussi pleinement que possible la réalité de l’instant présent et tenter de lui donner du sens.

Rosette Poletti et Barbara Dobbs

Lorsque j’ai décidé d’arrêter la PMA, cela ne fut pas simple car j’entendais souvent cette phrase « Ne lâchez rien... »

Cette phrase avait le don de m’horripiler, j’avais écrit un article en guise de réponse : Ne lâchez rien… Lâchez tout ! dont je vais reprendre ici quelques éléments.

Nous n’avons pas toujours de raison du « pourquoi ça marche » et du « pourquoi ça ne marche pas ». Tout ceci est au final n’est qu’une loterie. Nous avons parfois beau essayer et ce n’est pas pour autant que ça marche.

J’entendais malheureusement très peu de personnes parler du renoncement en 2015. Pouvoir renoncer n’est pas une étape facile, oser accepter enfin de lâcher prise sur un projet qui nous a tant tenu en haleine pendant des années demande une acceptation de la réalité et accepter que l’on ne peut rien y changer.

C’est en essayant d’accepter de ne plus avoir aucune prise sur la situation que l’on peut essayer de lui en donner un autre sens. Arriver à ne plus percevoir cette issue sans enfant comme une fatalité mais que cela devienne finalement un choix malgré nous.

« Choisir, c’est renoncer » affirmait André Gide.

Cette citation me semble tout à fait pertinente dans le cadre de la Procréation Médicalement Assistée puisqu’à force de poursuivre ce combat sans gage de succès l’on peut oublier que renoncer est aussi un choix !

Et vous comment faites-vous pour accepter cette fatalité ?

J’espère qu’un jour oser renoncer sera tout autant valorisé dans notre société que de persévérer…

13 thoughts on “La Parentaise du mercredi : Comment accepter cette fatalité ?”

  1. Je n ai pas le choix d accepté cette fatalité, mais une nouvelle aventure commence pour nous, vente de notre maison ou il y a eu tant de déception de pleurs et achat d une maison en pierre , mon rêve ?

  2. Merci d’aborder également cet aspect du parcours. Nous avons décidé en couple combien de tentatives de FIV avant l’arrêt, histoire de ne pas tomber dans la spirale infernale d’un enfant à tout prix. Nous nous confions en Dieu pour l’issue finale quelle qu’elle soit.

  3. Même si je me sens 100 fois mieux physiquement depuis que je ne suis plus en PMA, je n’ai pas encore atteind le stade de la pleine acceptation, il faudra encore un peu de temps pour cela mais avec du travail sur moi-même j’ai bon espoir d’y arriver ! On va dire que je suis à mi-parcours de l’acceptation ! ?

    1. Merci d’apporter votre témoignage, ce n’est pas un chemin linéaire donc il faut en effet du temps et accepter parfois les allers et retours en arrière, bien à vous.

      1. Comme quoi vous aviez raison, il y a parfois des retours en arrière et je suis en plein dedans… Pleurs non-stop depuis 2 jours, c’est la fête à la maison ! Cela va passer je le sais bien mais mon Dieu que le chemin est long… En tout cas merci pour votre site, c’est aussi un refuge quand on va moins bien.

  4. Comme je suis d’accord avec ta dernière phrase… merci de briser le tabou ! C’est tellement difficile de faire entendre et accepter que renoncer fait partie du champ des possibles.

  5. Comme votre blog me fait du bien.
    Je ne sais pas où j’en suis mais je suis fatiguée de ce discours de guerrière amazone… Je ne veux plus être une guerrière.

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