La Parentaise du mercredi : quel place les animaux peuvent-ils prendre dans le deuil d’une vie sans enfant ?

Aujourd’hui j’aimerais vous parler d’un sujet bien particulier qui est la place que les animaux prennent dans nos vies.

Lorsque je me suis confrontée au deuil de ma grossesse et à ce carton rempli d’objets douloureux que m’évoquaient l’existence de ce bébé qui n’avait pu aller à terme, un chat est arrivé dans notre vie.

J’étais plutôt méfiante au début n’étant pas du tout familière avec les chats puis de le voir prendre part à ce carton qui représentait pour moi tant de douleurs cela m’a intrigué.

Nous nous sommes apprivoisés puis au fur et à mesure elle est devenue la mascotte de notre atelier et un vrai pansement pour nos cœurs abîmés.

Notre invitée puisque nous sommes juste famille d’accueil est venue ainsi nous rendre visite depuis 2012 parfois pour quelques heures ou quelques jours, elle faisait partie de notre quotidien.

Ces derniers jours elle ne semblait plus la même et avait du mal à respirer, j’ai du l’emmener chez le vétérinaire et malheureusement la laisser là-bas comme je ne suis pas sa propriétaire.

Elle a pris une place dans nos vies que je n’avais pas jusqu’à présent mesuré. Et la perspective de peut-être la perdre me fait prendre conscience qu’elle n’a pas pris la place de notre enfant mais une place symbolique très forte qui m’aidait à avancer dans ce deuil de maternité et sa perte va m’être d’autant plus difficile.

Et pour vous quel place les animaux prennent-ils au sein de votre deuil d’une vie sans enfant ?

15 thoughts on “La Parentaise du mercredi : quel place les animaux peuvent-ils prendre dans le deuil d’une vie sans enfant ?”

    1. Bonjour, je reviens sur ce site après des mois sans en avoir ressenti le besoin. Mais la période confinement sonne pour moi comme une sorte de bilan introspectif peu réjouissant. J’ai le nez dans le rétroviseur et le moral dans les tongs.

      Je réponds ici car la question m’interpelle. J’ai eu un fabuleux-trop-mignon chiot pour mes 40 ans, offert par mon conjoint. Je suis gâteuse au possible et stupide à souhait avec lui. Je vais à l’école du chiot pour avoir un chien adulte bien dans sa tête et passe-partout. Et je me rends compte que je suis contente quand il réussit quelque chose, quand on vainc quelque chose dont il se méfie. C’est un chien câlin. Et tout ça mis bout à bout retourne le couteau dans la plaie : Je me sens aussi un peu « tâche » avec mon chien, c’est dérisoire… c’est un enfant que j’aurais aimé papouiller, à qui j’aurais voulu apprendre des tas de choses belles et rigolotes et inutiles aussi, avec qui j’aurais voulu passer du temps… Mon chien est une source réelle de satisfaction mais c’est aussi une sorte de miroir douloureux.

  1. J’ai toujours adoré les chiens (données presque génétiques dans ma famille) et quand j’ai rencontré mon mari j’en avais deux. Ces deux chiens m’avaient sauvé la vie pendant une période de très très forte dépression. Pour eux je devais sortir et que leur arriverait ils simje mettais fin à mes jours (oui j’en étais là). Aujourd’hui il n’en reste qu’un, et il est devenu « notre » chien.
    Je dis souvent en riant qu’il est le seul petit enfant de la famille qui n’est pas sa place sur le mur à photo chez mes beaux-parents. Si je creuse je crois que je ne rie pas tant que ça. L’amour que je lui portais été déjà très fort et maintenant qu’il est le seul être qui dépende de moi ET de mon mari il a une place qui n’est clairement pas celle d’un animal de compagnie

    1. Je comprends car je ne pensais pas m’attacher autant et que cela ferait aussi mal, mes beaux parents la considérent aussi autrement après le deuil d’une vie sans petits enfants

  2. Je n’ai jamais eu d’animal mais je n’ai aucun mal à m’imaginer que j’y serais très attachée si j’en avais un, et qu’il serait comme un membre de la famille (comme c’est le cas aussi dans des familles avec enfants), et que je serais très triste s’il était malade.
    Peut-être aussi qu’avoir un animal vers qui j’aurais pu diriger l’amour que je voulais donner à mes enfants m’aurait aidée dans le deuil ? Et en même temps, je n’aurais jamais considéré mon animal comme mon enfant, car rien ne saurait les remplacer (je pense notamment à une blogueuse américaine qui se considère comme « dog mom », c’est son choix que je respecte, mais ce n’est pas pour moi).
    Voilà, cela reste un peu théorique, mais c’est ce qui me vient à l’esprit sur le sujet…
    J’espère très fort que votre visiteuse pourra être sauvée !

    1. Je ne connais pas la blogueuse dont vous parlez et donc ne sait pas ce qu’elle met sous l’appellation « dog mum » mais, dans ma version, moi aussi je me considère comme la mère de mon chien. Après évidement il ne remplace pas l’enfant que je n’ai pas eu, rien ne le remplacera (au même titre que mon chien ne remplace pas celui que j’ai perdu). Et je regrette aussi de ne pas voir la complicité qui aurait pu se créé entre ces deux êtres que j’aurais aimé très fort (mais pas à la même intensité)

      1. Je pense que Léa parle de ce blog :http://notsomommy.com/category/dog-mom/
        Je comprends toutes les 2 votre point de vue et je trouve ça très complexe l’amour que l’on peut ressentir pour un animal surtout dans le deuil d’une vie sans enfant. C’est en me retrouvant confrontée à sa perte possible que j’ai réalisé qu’elle prenait une place beaucoup plus importante que je voulais bien me l’avouer.

        1. Oui, c’est bien à ce blog que je pense 🙂
          Et je me souviens aussi d’un autre article de blog où, justement, son auteur mentionnait le débat qu’il y avait sur la blogosphère au sujet de la façon dont les femmes sans enfant voyaient leur animal de compagnie (https://nokiddinginnz.blogspot.com/2019/03/issues-from-all-sides.html) : certaines femmes s’énervant qu’on considère leur animal comme un erstaz d’enfant, d’autres au contraire étant blessées qu’on ne les considère pas comme tels (par exemple quand l’animal n’était pas mentionné parmi les petits-enfants).
          Je trouve que c’est juste très révélateur du fait que les femmes sans enfant ne sont pas une catégorie homogène de personnes (heureusement !).
          Ceci dit, dans les faits, cela ne changerait pas grand chose à mon attachenement à l’animal que je me considère ou non comme sa mère (il me suffit de constater mon attachement à l’écureuil ou aux oiseaux de mon jardin,alors que je n’ai aucune relation affective particulière avec eux :-D).

          1. Merci pour les adresses de blog, malheureusement je suis une bille en anglais 😦

          2. Pour les traductions, DeepL ou Google Translate fonctionnent pas trop mal. Il y a juste parfois des petits bugs, par exemple pour le terme « No Kidding » que Mali emploie comme un jeu de mots pour dire « sans enfants » mais qui signifie aussi « je ne plaisante pas ».

  3. Je suis désolée, j’espère moi aussi, bien sûr, que votre visiteuse va aller mieux…
    Je ne peux que comprendre, car nous avons adopté un chat dans les mois qui ont suivi ma première fausse-couche…Non, (dans mon cas), je ne le (les, car depuis, le premier est décédé et nous en avons trois autres) considère pas comme des enfants ou des ersatz, en particulier, parce qu’il n’y a pas le côté transmission/éducation, mais ils ils ont une place à part entière, et très importante, dans notre foyer, et s’ils ne sont pas bien ou ne sont pas là, moi-même je ne me sens pas bien.

    1. Merci pour ton message concernant notre visiteuse qui entre 2 visites chez le vétérinaire survit. Je comprends ton ressenti car il y a en effet une très forte connexion que je peux ressentir avec cette boule de poil qui a pris une place si importante au sein de notre foyer.

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